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Junel Guillaume-Kreel, 34 ans, délégué régional Grand Est, délégué départemental d’Alsace

Aujourd’hui diplômé en ingénierie de la formation et des compétences, Junel démarre sa carrière professionnelle en tant qu’assistant de service social dans le secteur de la grande précarité.

Par la suite, il devient coordinateur d’un service social dans un centre de lutte contre le cancer pendant 5 ans, avant de devenir responsable de la formation des assistants sociaux à l’École Européenne de l’Intervention Sociale. Il y officie également pendant 5 années.

En parallèle, Junel s’engage pendant 4 ans au sein de l’association Aides avant de rejoindre Le Refuge en 2014 à Strasbourg.

C’est lors d’une réunion d’information sur le bénévolat que Junel décide de s’investir au Refuge du Bas-Rhin. La délégation, qui venait de s’ouvrir à l’époque, était à la recherche d’un travailleur social bénévole. Porté par le collectif de bénévoles en place, Junel accepte cette mission en tant qu’assistant social.

Deux ans plus tard, et suite au départ du précédent responsable local bénévole, Junel devient délégué régional du Grand-Est et délégué départemental du Bas-Rhin.

Cet engagement qu’il a au Refuge depuis bientôt 8 ans, Junel le porte avec force et avec beaucoup d’attachement lié à son vécu personnel :

« J’ai évolué dans un environnement d’ouverture d’esprit tout en étant confronté au rejet extérieur. L’un de mes parents est LGBT+ également. Comme moi, il a dû faire face au regard des autres et à l’isolement. Je sais ce que c’est la différence, sous différentes formes. J’ai connu des moments difficiles dans ma vie dont la précarité et la perte de personnes autour de moi. Le Refuge porte bien son nom, j’y ai trouvé ma place. Ce qui me motive encore aujourd’hui c’est l’investissement collectif, qu’on soit bénévole ou jeune. Il y a une vraie richesse au sein de la Fondation et cela quel que soit notre rôle. Nous sommes reconnus pour qui l’on est et notre apport, non pas pour notre statut. On grandit ensemble, on développe des compétences et on se dépasse pour aider les jeunes à s’en sortir. Il y a un vrai sentiment du devoir accompli même s’il reste encore beaucoup à faire. Le Refuge est un magnifique exemple de collectif et d’humanité. »

Il y a quelques jours, Junel a démarré un doctorat sur la coordination des compétences bénévoles et salariés dans les structures associatives. Il étudie les différentes formes d’engagement dans les organisations hybrides au service de l’humain.

La délégation d’Alsace compte à ce jour 3 appartements-relais et un local d’accueil de jour. Grâce à l’investissement de ses 20 bénévoles et prochainement du nouveau travailleur social salarié, elle peut accueillir 9 jeunes en hébergement.

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